2018 . LA MARCHE EST HAUTE ; TERRITOIRES - 6 artistes, 6 interventions en région

La Marche est haute ; Territoires, une série conçue et produite par le commissaire Eric Mattson, avec le support du Conseil des arts du Canada, propose 6 interventions, des performances sonores et médiatiques, uniquement en extérieur dans diverses villes du Québec. Les artistes invités, Alexandre Bérubé, Éric Normand, Geneviève Chevalier, Martine H. Crispo, Philippe-Aubert Gauthier, Véronique Doucet habitent et travaillent dans ces espaces urbains éloignés de Montréal - Québec, Rimouski, Rouyn-Noranda, Gatineau, Sherbrooke - participant ainsi à la vitalité des régions du Québec. Chaque intervention est possible grâce à la présence de nombreux professionnels dont les musiciens du GGRIL, des programmeurs, un pilote de drone, des preneurs de sons et d’images, Geoffrey Hall, coordonnateur de l'Herbier Marie-Victorin, l’artiste Tanya Saint-Pierre.
Des collaborations étroites avec des responsables de centres d’artistes : Avatar, Daïmon, Le MA, Sporobole et avec La ville de Rimouski permettent la réalisation de La Marche est haute ; Territoires.

Cette série d’événements ponctuels invite les artistes:
1. à présenter une intervention artistique et sonore à vitesse lente, soit en considérant une histoire des marches sonores, soit en détournant le sens du mot marche selon des interprétations personnelles. Ce mode de locomotion personnalisé devient un outil déterminant au service de leur création.
2. à réfléchir les espaces parcourus comme des bibliothèques de sons qu’ils nous incitent à écouter.
3. à définir les modalités de leur intervention et de choisir le temps de la diffusion, en accord avec les institutions partenaires.
4. à générer, grâce à l’utilisation d’outils numériques, un « objet » sonore en relation à leur intervention, soit un document témoin, soit une composition sonore.
5. à participer à ce blog, outil incontournable pour la visualisation des parcours et l’audition des documents réalisés. Cette vitrine virtuelle lie les centres d’artistes participants autour de ce projet.

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SPOROBOLE (Sherbrooke) : Ce qui n'était pas au centre de notre attention, PHILIPPE-AUBERT GAUTHIER et TANYA SAINT-PIERRE
14 juillet 2018. 19h30 et possiblement 20h30. 2 groupes de 8 personnes. RDV à venir après inscription ICI - ICI - ICI

« Calm computing », « Ubicomp », « Ubiquitous media », quelques termes en émergences, mais qui, pour certains, datent déjà de quelques décennies et façonnent nos environnements et territoires actuels. Omniprésence des calculs et des médias numériques dans les espaces publics ou privés – la distinction serait éventuellement caduque? –, calculs de fond et d'arrière-plan, technologies périphériques et discrètes, technologies numériques portables et réalités augmentées : toutes se manifestent dans nos poches, nos sacs à dos, et autres rangements, par l'entremise des appareils mobiles et de leurs prolongements et transducteurs. Petits dispositifs électroniques, système sonore non-intrusif et casques anti-bruit altérant une écoute située. Tous seront utilisés pour altérer les modes d'écoute des auditeurs et passants en interaction avec l'environnement sonore des sentiers de la Gorge de la rivière Magog. L'essentiel de la proposition sonore, située et parcimonieuse, touchera le point de contact sonore entre le calme, voire la périphérie, des technologies distribuées et l'environnement sonore local.»


SPOROBOLE (Sherbrooke) : Mont Silver / Black Lake,  GENEVIÉVE CHEVALIER. . Notre guide : Geoffrey Hall, coordonnateur de l'Herbier Marie-Victorin.
15 juillet 2018. 13h30. Sur invitation de l'artiste seulement.
« Ce projet prend la forme d’une randonnée qui se fera sur les traces du frère Marie-Victorin – Conrad Kirouac – (1885-1944), et de son équipe de botanistes, à la recherche de l'aspidote touffue (Aspidotis densa), une plante rare de la famille des fougères qui ne se trouve qu’à six endroits en Amérique du Nord. La plus grande population connue d'aspidote se situe juste au nord de la réserve écologique de la Serpentine-de-Coleraine, à Black Lake, un lieu situé à 88 km du centre-ville de Sherbrooke et à quelques kilomètres au sud-est de Thetford-Mines. La plante pousse notamment sur le Mont Silver (46.016125° N, 71.388355° W) qui est aujourd’hui situé au cœur d’une zone minière et industrielle. À proximité, on trouve ce qu’il reste du Black lake, un lac qui a été en grande partie asséché en 1955. Toutefois, c’est bien là que le 15 juillet 1944, Marie-Victorin et son équipe se sont rendus pour cueillir la plante et c’est au retour que l’accident de voiture qui a tué Marie-Victorin s’est produit.
Lors de l’évènement du 15 juillet 2018, un petit groupe de participants sera invité à faire une randonnée sur le Mont Silver. L’activité sera l’occasion de réaliser une prise de vue avec une caméra InstaPro 360 degrés ainsi qu’une prise de son ambisonique. Cette captation permettra de documenter les spécimens d’aspidote dans leur habitat en présence des participants et du conservateur de l’Herbier Marie-Victorin, Geoffrey Hall, qui se fera guide pour l’occasion.
La Ville de Rimouski : Parcours avec l'orchestre, ÉRIC NORMAND (avec les musiciens du  GGRIL)
Le 28 juillet 2018. Ouvert à toutes et tous. Dans les rues de Rimouski.

« L'œuvre est une composition déambulatoire pour un orchestre et des badauds. Imprimée sur des cartes à jouer, la partition dicte aux interprètes les déplacements à faire, les sons à produire, en fonction de la couleur des feux de circulation. Des partitions sont remises à la population, appelée à participer. Le titre de l’action est emprunté à Mauricio Kagel, inventeur du théâtre instrumental. La mise-en-scène, les jeux de rôle, la participation collective nous font réfléchir autrement l'espace urbain. »

Le MA (Musée d’art) (Rouyn-Noranda) : Aldermac vert ?, VÉRONIQUE DOUCET
Le 15 ou le 16 aout 2018. Une marche en 2 temps, l'artiste seule puis l'artiste avec le commissaire. Pas d'accès au public. Documentation à venir..

« Cette marche consiste à redécouvrir Aldermac, ce site autrefois dévasté par les minières, 10 ans après le début de la restauration. Mes commentaires effectués en direct au dictaphone accompagnent la saisie d’images, de sons et d’échantillons d’eau et de sols. Nous les comparons ensuite avec les données recueillies à l’époque. Ces documents sont disposés sur le site du projet.»


DAÏMON (Gatineau) : Marche lente à la vitesse de la lumière, MARTINE H. CRISPO
Date à déterminer, août ou septembre 2018

«  Exploration d’une facette du son optique en utilisant la lumière naturelle, soit le son de la réflexion du soleil sur la surface de l’eau, la surface des feuilles en mouvement… Les participants, munis d’un circuit électronique portatif permettant la captation et l’audition des fréquences lumineuses, marcheront le long de la piste cyclable Le sentier des voyageurs avec une attention particulière pour les rapides Deschênes. »


AVATAR (Québec) : 
Lignes de désirALEXANDRE BÉRUBÉ

Le 8 septembre 2018.

« Cette performance narrative s’effectue dans les rues adjacentes au stationnement public Odéon et Sainte-Hélène, quartier Saint-Roch. Cette déambulation est ponctuée de présentations orales des éléments du mobilier urbain et d’aménagements plus construits sur fonds de trames sonores captées au préalable en ces lieux. L’enjeu de la performance est de situer un territoire, d’y prendre parole pour évoquer notre rapport aux objets et l’histoire de ces rapports. Les présentations sont facilitées par un système portatif de haut-parleurs et l’usage des systèmes de son d’un ascenseur et d’un dépanneur. »