2021 . TERRITOIRES ; ÉTUDES #2. Début : Avril 2021 - - - - - - - Artistes : Alexandre St-Onge, Émilie B. Côté, Marc-Alexandre Reinhardt, Marie-Hélène Massy-Émond, Patrick Beaulieu

Territoires ; études #2 se compose de six volets d’activités de recherche et de création par six d’artistes choisis par le commissaire, provenant de diverses régions. Cinq des six projets sont exécutés sur un territoire éloigné de leur résidence.
L’inspiration principale de ce projet réside dans mes efforts à répondre à la question : comment en temps de crises climatiques et sociales, l’artiste sensible à ces enjeux peut-il, par son imaginaire, contribuer aux débats de société.


PATRICK BEAULIEU
Titre : L’Étang perdu – Territoire empirique
Avril 2021 à mars 2022 ; Mont Orford, Étang PERDU, Ruisseau des ÉGARÉS

Poursuivant sa production d’œuvres audiovisuelles sur le thème de la dilution (spatiale, physique, géographique, temporelle...), l’artiste réalisera une série d’excursions sur le territoire du Parc du Mont Orford, sur plusieures saisons. Les parcours seront essentiellement dictés par le réseau hydrographique, “des lacs de têtes d’un bassin versant, jusqu’à leurs points de confluences et de dilutions dans les ruisseaux et rivières en aval de leurs flux”. Ces explorations seront un terrain fertile à la production de documents audiovisuels pour une exposition. Une saisie informatique des données géophysiques sera effectuée. Nous envisageons la présence de divers professionnels de l’environnement que nous inviterons en temps donné.

Photo : Patrick Beaulieu

JOHANNE ROUSSY (Pointe De Moisie, Sept-îles)
Titre : Terrains d’inégalités
Dès le 3 Juin 2021 pour une période à définir ; Pointe De Moisie, Sept-îles. Partenariat : La 8e Île.

La sculpteure de Sept-îles a acquis des titres miniers autour de Saint-Élie-de Caxton. Assistée d’artistes complices de longue date vivant dans cette municipalité de la Mauricie et ailleurs dans la province, du commissaire Eric Mattson, elle va réaliser une action poiltique et artistique sur le sujet : tous les développements sont à venir cet automne. Cette production témoigne que sur ces territoires ardemment convoités par les minières, l’extractivisme peut être avantageusement remplacé par des actions artistiques.

Photo : Eric Mattson

ALEXANDRE ST-ONGE (Québec)
Spiritualisme anémique.
Du 7 au 14 Juin 2021 ; Pointe De Moisie, Sept-îles. Partenariat : La 8e Île.

Désireux de questionner les dessous même du mot écologie, l’artiste sonore et conceptuel propose une série d’actions concertées avec le commissaire de cette série Ces interventions se déroulent en extérieur, lors d’une résidence d’une semaine à la Pointe-de-Moisie au lieu dit La 8e île. La production journalière d’ « objets » sonores, visuels et textuels découlent de réflexions artistiques et théoriques sur nos responsabilités individuelles en égard aux questions que l’écologie impose aux domaines des finances, du social et de la politique. Un dispositif installatif est développé qui recueille les documents produits. Il devient le cœur d’une présentation et d’une performance collaborative à la 8e île le dernier jour de cette résidence de création. « Cet écosystème artistique et conceptuel tente de refléter autant au niveau de sa forme que de son contenu la complexité écologique tout en constituant un terrain d'investigation empirique pour rendre le plus cohérent possible l'arrimage entre la pratique artistique et le discours sur les enjeux environnementaux. » Un disque et une vidéo sont cetautomne en production.

Photo : Eric Mattson

MARC-ALEXANDRE REINHARDT (Aylmer, Outaouais)
Titre : Reflux
Du 26 juillet au 08 août 2021 ; Le Barachois, Gaspésie. Partenariat : Festival du Barachois, Vaste et Vague
https://vasteetvague.ca/reinhardt-reflux/

REFLUX prend le pouls du moment en sondant les transformations imprévisibles de Barachois. Inspiré des relations entre les divers habitats (humains et non-humains) de ce milieu singulier, l’artiste a conçu une installation sonore temporaire à partir d’enregistrements de terrain, de matériaux trouvés et des infrastructures du territoire pour entrer en résonance avec le site. Une bouche de canalisation sous la route 132, au confluent d’eau douce et de milieux salins, du village et de la grève, devient le lieu de son Passage en Gaspésie (Willie Lamothe). (source : site Biennale Barachois). En prêtant attention aux vibrations matérielles du site, à la fois audibles et inaudibles, l’artiste collecte les traces d’une transformation perceptible et imperceptible de cet environnement. Les sons recueillis sont composés et mis en espace de manière à inviter le public à s’accorder avec notre paysage abîmé. En ce sens, l’oeuvre pose la question : comment habiter le trouble ? Cette oeuvre s’inscrit dans Territoires ; Études #2, une série d’interventions coordonnées par le commissaire indépendant Eric Mattson.

Photo : Eric Mattson

ÉMILIE B. CÔTÉ (Ville-Marie, Témiscamingue)
Titre : Écosystèmes en symbiose. du 25 août au 01 septmbre 2021 ; La pocatière et environs. Partenariat : Vrille Art Actuel

Les œuvres récentes de l’artiste du Témiscamingue suggèrent la lutte qu’entreprend le règne végétal, dans un monde de plus en plus soumis aux pressions exercées par l’activité humaine. Cette lutte est symbolisé ici par l’observation de l’existence de végétaux - des mousses, du lychen ou des champignons - prisonniers de cubes de béton. Particulièrement intéressée par la survie des êtres vivants en milieu hostile, L’artiste se déplace à La Pocatière où elle sera accueillie par l’organisme Vrille, afin d’observer et documenter dans un environnement tout autre que son Témiscamingue natal, l’existence des végétaux qui se développent au sein des fissures qui ne peuvent qu’apparaître avec l’action incessante des marées sur les accropodes, ces gigantesques blocs de béton destiné à protéger le littoral à certains endroits. Cette première étape du travail, documentée, sera suivie de la création de blocs de béton réduits insérant des végétaux de cet habitat côtier.

Photo : Eric Mattson

MARIE HÉLÈNE MASSY ÉMOND (La Motte, Abitibi)
Titre : Déjeuners sur l'herbe: pique-niques abitibiens
à définir 2021 ; La Motte, Abitibi). Partenariat : VoArt, Val d'Or

En des lieux symboliques du Bassins de l'Harricana dont celui anticipé de la compagnie Sayona, à La Motte, là où elle est né, là où son imaginaire prend forme, l’artiste invite des citoyens actifs dans des luttes pour la préservation de l’environnement à partager lors de rencontres symbolique. Réflexions sur les exactions passées, dépôts d'idées sur des enjeux actuels, dévoilement de documents inédits. Ces rencontres avec des membres du Comité NoVi, du comité de Protection de l'Esker, de l'Action boréale, du Revimat, du comité citoyen de Malartic, et des membres de la communauté de Pikogan, sont réalisées avec l’assistance de Carmelle Adam, directrice du Centre d’Art de Val d’Or. Avec l’autorisation de toutes et tous, les documents numériques audiovisuels captés seront édités en une œuvre singulière, qui sera présentée aux personnes présentes et ultérieurement sur l’internet et en galerie.

Photo : Marie Hélène Massy Émond